mercredi 1 août 2012

Elle le regarde, sourit et repousse une mèche de cheveux de son visage. Elle ne le sait pas encore, mais elle est en train de tomber amoureuse...



L’amour à sens unique c’est parfois tellement difficile. L’idiote du village c’est moi. Je pars, je reviens, je fais mon show. J’aime me faire remarquer. Plaire qu’à une seule personne, pas pour moi. J’aime plaire, vous plaire, à vous tous. Et parfois seule dans cette chambre, je ressens comme un vide, quelque chose à remplir. Mais je t’aime et c’est la seule chose qui est difficile à vivre pour moi. Attachée à toi. J’aimerais te plaire comme je suis. Mais toi tu veux que je sois différente. A ton image. J’étais la plus adorable des salopes. Une espèce de chatte différente des autres. Bien plus charmante. Bien plus douce et compréhensive. J’étais toujours partante pour essayer de nouvelles choses, de nouvelles expériences. J’ai perdu un jour la notion du temps et de l’espace. J’ai perdu toute connexion avec le monde. J’étais dans mon monde. Calme et fêtard. Je renaissais à mon réveil dans un nuage de fumé de cigarettes et de joins. Imbibé d’alcool mon verre était. La nourriture m’était devenue inconnu, je la négligeais. Mais je m’en fichais, parce que la seconde d’après je refermais les yeux. Je voyais des personnes. Je les invitais dans cet immense appartement rempli de meubles qui ne m’appartenaient pas. Je me sentais comme chez moi. Je sortais, je buvais, je fumais, je dansais. J’étais à moitié heureuse. Mon verre à moitié vide, à moitié pleins. Je passais mes journées à ne rien foutre et mes nuits à me niquer la tête. Mais ma tête redevenait pleine et brouillée lorsque mes nuits étaient calmes. Comment ai-je pu perdre ma raison ? En ayant fait enfin ta connaissance ? Si je n’avais pas décidé de me calmer est ce que j’aurais été beaucoup plus heureuse ? Et surtout sans toi ? Le besoin d’être heureuse, ce besoin de vivre. La vérité c’est que nous avons tous fini dans le mensonge. Parce que les films et les chansons douteuses nous ont rendu idiots et nous ont donné cette fausse idée du bonheur en lui-même. Pourquoi ne pas nous perdre dans la lecture et la connaissance. Dans la hâte et dans la jouissance. C'est perdu d'avance, je ne suis pas heureuse totalement. J'ai envie de hurler, parce que la seule chose que j'ai l'impression c'est de ne tenir à personne réellement. Les gens veulent me voir uniquement pour quelque chose de particulier, quelque chose que je détiens surement. L'idée de venir me voir ne fait tilt dans la tête de personne. Alors bonne nuit, et encore bonne nuit douce Juliette. Je ne saurais te compter le nombre exact de bonne nuit.


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